S P E C T A C L E  

K I F - K I F   P I M E N T   C O M M E   I L   R E S P I R E










(Souvenirs d’une enfance algérienne, mais pas triste)


Texte de Moussa Lebkiri, tiré de ses deux livres :
Une étoile dans l’œil de mon frère
et de
Bouz’louf tête de mouton
Editions l’Harmattan



Il s’agît d’un choix de textes, une sorte de “tchakchouca” pour ainsi dire une compil, afin d’offrir au public le meilleur de mes histoires. Dans mes spectacles précédents, je donnais à entendre mon enfance en Kabylie, avec “Une étoile dans l’œil de mon frère” et, dans “Bouz’louf tête de mouton” une suite logique de mon arrivée à Paris, à l’âge de 9 ans.

Dans “Kif-Kif piment comme il respire” synthèse du là-bas et de l’ici, j’ai cherché à toucher l’âme des gens par le rire, et par l’émouvoir, comme autrefois le faisait ma Magicienne-Grand-Mère, tantôt naïve et tantôt grave dans le dire…

Spectacle-flash, images fugaces, tendresse à fleur de peau, c’est toute la Kabylie au quotidien: les vieux sur la place du village, éternellement présents et qui sont la mémoire et la carte d’identité de mes souvenirs. C’est aussi mes figuiers, symboles de ma jeunesse. Je n’oublierai jamais le ciel de mes légendes vraies; bleu Kabyle où les étoiles sont à la portée des mains et des yeux. Je me complais à raconter dans la pure tradition orale de mon héritage mes histoires courtes comme une circoncision drôle, aïe!

Et puis… le pays mythique: Paris, rencontre avec mon père Baba Bouzid, moment d’émotion mortelle. Paris le poètique, je deviens alors petit titi kabyle émerveillé par la vie grouillante, tumultueuse de ce quartier populaire du 5ème arrondissement premier étage. et c’est mes années Bouz’louf…


MOUSSA LEBKIRI