ANNÉE DE L’ALGÉRIE… off… AU CŒUR DE PARIS

 

 

L'Année de l’Algérie , aubaine peut-être ! Peut-on aujourd’hui, comme le corbeau de la fable, ouvrir notre bec sans se faire manger son fromage et déployer nos larges ailes de sensibilité d’origine, de type nord-africain au comportement méditerranéen parisien, de travailleur immigré, d’enfant de 1ère, 2ème, énième génération, de pieds noirs, de beuro-arabo-berbère, de musulman, de juif, de chrétien et se sentir bien algérien de Paris, de France même si notre là-bas souffre en nous… Cette année de l’Algérie ne doit pas être seulement une parenthèse mais une opportunité pour affirmer notre citoyenneté et faire de notre différence aucune différence. Nous sommes d’ici, nous sommes de là-bas et nous vivons là. Quelle chance d’être nés dans deux « bouillons de culture ». Il nous vient en mémoire cet air bien connu « j’ai deux amours, mon pays et Paris... », bien d’accord avec toi Joséphine ! Enfin, reconnaissance ! réconciliation avec le passé et projection sur le futur. Projecteurs plein feu sur les artistes algériens vivant français. Trois spectacles significatifs dans leurs diversités par : - leurs genres artistiques le conte, le théâtre et la danse - leurs influences culturelles berbère, méditerranéenne, arabe et occidentale car nous sommes profondément berbères et nous portons aussi en nous l’ouverture méditerranéenne, une certaine affinité culturelle arabe par le fait historique et sont nourris d’une sensibilité occidentale Trois semaines à danser et à conter … plein feu oblige sur nous cette année…nous avons tant à dire et pour le dire nous avons choisi la liberté du off. Saliha Bachiri et Moussa Lebkiri